Il faut lire Éric Vuillard. Pour moi, je l’ai déjà écrit, un auteur que l’on aime, est un auteur dans la lecture duquel on abandonne ses réserves, formes attentistes et raisonnables de l’esprit critique.
Je l’ai découvert il y a quelques semaines, et dans une frénésie de lectures j’en suis à mon quatrième de ses livres, deux attendant d’être parcourus sur ma table.
Il a surtout écrit des récits, historiques et érudits, cinglants et détendus, comme Congo, celui de Léopold Deux, Tristesse de la terre, une histoire « à l’endroit » de Buffalo Bill, dont le vrai premier personnage sont les habitants, dits premiers justement, de l’Amérique du Nord, qu’on a appelés Indiens, La guerre des pauvres, Lire la suite
Ceci est le début d’une réflexion, dont je me contente de méditer et rêver la suite, qui n’est pas écrite.
Qu’est-ce que la dédiabolisation ? Le dictionnaire nous annonce qu’il s’agit de « l’action ou le fait de dédiaboliser, de faire perdre son caractère ou sa réputation diabolique à quelque chose ».
Le diable existe comme figure populaire attachée aux superstitions, …religions comprises. Lire la suite
Le 5 août vers 16 heures, une fois de plus, Israël se signale en lançant une offensive sur Gaza, sous la charmante appellation Aurore. Une trêve sous médiation égyptienne (du pays arabe qui collabore de longue date au blocus israélien de Gaza) a été adoptée le dimanche 7 août vers 23 heures 30 entre l’armée israélienne et sa cible, le Jihad islamique. Quelques combattants palestiniens ont été tués, 24 selon l’armée israélienne qui déclare aussi 51 décès palestiniens dont un nombre non précisé d’enfants, 15 selon le ministère gazaoui de la santé, lequel ajoute un nombre de 360 blessés.
Si l’indignation reste constante, la surprise n’est hélas pas au rendez-vous.
À l’instar du journal Le Monde qui parle d’une « absence d’une stratégie politique de long terme » du côté de « l’Etat hébreu », la lecture de la presse ou l’écoute des grands médias présentent en effet peu d’analyses convaincantes ou même simplement de début de commencement d’une explication de cet acharnement guerrier « à huis clos », toujours selon Le Monde, c’est-à-dire : toutes frontières fermées. Imaginons que la Russie aurait le pouvoir de bloquer toutes les frontières terrestres, maritimes et aériennes de l’Ukraine…
Or voici un constat présenté par l’UJFP, Union Juive Française pour la Paix, forcément plutôt bien informée: Lire la suite
Je vous souhaite malgré tous les nuages noirs qui s’amoncellent par-dessus nos têtes, le meilleur pour l’année qui vient. Condroz belge reçoit à l’instant, venant du futur, la quatrième de couverture d’un nouveau livre :
La première grande syndémie finale avait deux ans. Les sociétés riches commençaient de se déchirer, comme lorsque toute question historique arrivant à maturité pouvait alors déchirer. Quand Israël répétait sa guerre à Gaza, les amis se déchiraient, les familles se déchiraient, Gaza devenait un sujet qui fâche, et même si cela ne durait que deux ou trois semaines, le signe de la maturation de la question israélo-palestinienne était là. Nous parlons ici de maturation dans un périmètre donné, celui de la conscience banalisée de l’Occident riche et dominant au début du deuxième millénaire EC. Pour ce qui est des populations locales, en particulier les dominées, cette maturation était effective depuis longtemps.
Il en allait ainsi en ces temps-là. Lire la suite
Voici la preuve par neuf de l’assez incroyable vitalité associative liégeoise, du macramé ou du bridge à Attac ou les antinucléaires, en passant par le prometteur (pour moi un peu trop cher) Vin de Liège ou les danses orientales. Je ne vois que les antimilitaristes un peu trop absents. Le théâtres, les musiques, aussi, se portent bien à Liège. Lire la suite
Charles de Gaulle était d’une honnêteté personnelle irréprochable. Les dimanches après-midi à l’Elysée, lors des visites de ses petits-enfants, il tenait à payer de sa poche le chocolat chaud.
Son éloquence certes grandiloquente et quelques-unes de ses formules célèbres suscitent la nostalgie en nos temps de médiocrité.
« La politique ne se fera pas à la corbeille! » , disait-il, la corbeille étant ce lieu aujourd’hui disparu où se définissaient les cotations en bourse. Devant une jeep à la Libération, où se trouvait chaulé « Mort aux cons » , il s’est contenté du commentaire laconique « Vaste programme. »
Ses mémoires quant à eux sont d’une haute tenue littéraire. Lire la suite
Jean-Jacques Jespers est un journaliste qui a fait ses preuves, enseignant à l’ULB (Bruxelles), tenant aujourd’hui la chronique « Le journal des bonnes nouvelles » dans l’émission d’humour « C’est presque sérieux » de Radio Première, radio belge de service public.
C’est là qu’il vient de donner, ce 26 février, le premier chapitre de ce qu’il annonce comme sa (future) célèbre conférence, consacré en trois minutes à la saga des masques en Belle Gique (expression célèbre en Flandre et en flamand aussi.)
Je ne vais pas « spoiler » votre écoute, vous jugerez par vous-mêmes.
« La Défense » et le gouvernement Michel II sont au premier rang, et Condroz belge ne peut que marquer son accord à la conclusion, une prédiction sur tout ce à quoi l’on peut s’attendre dans le business as usual de ce pays.