Je vous souhaite malgré tous les nuages noirs qui s’amoncellent par-dessus nos têtes, le meilleur pour l’année qui vient. Condroz belge reçoit à l’instant, venant du futur, la quatrième de couverture d’un nouveau livre :
La première grande syndémie finale avait deux ans. Les sociétés riches commençaient de se déchirer, comme lorsque toute question historique arrivant à maturité pouvait alors déchirer. Quand Israël répétait sa guerre à Gaza, les amis se déchiraient, les familles se déchiraient, Gaza devenait un sujet qui fâche, et même si cela ne durait que deux ou trois semaines, le signe de la maturation de la question israélo-palestinienne était là. Nous parlons ici de maturation dans un périmètre donné, celui de la conscience banalisée de l’Occident riche et dominant au début du deuxième millénaire EC. Pour ce qui est des populations locales, en particulier les dominées, cette maturation était effective depuis longtemps.
Il en allait ainsi en ces temps-là. Lire la suite
J’ai hésité entre plusieurs titres:
Incompétences systémiques de la justice en démocratie libérale,
Le jour où la police vous a pris pour une logisticienne, un logisticien, **
Comment la justice est égale pour tous,
Ce qui vous attend en cas d’erreur judiciaire,
Certains paient cher les fantasmes de l’antiterrorisme,
Quel est le point commun entre Fleury-Mérogis, Vendin-le-Vieil et Marche-en-Famenne? …
La réponse à cette dernière question s’énonce « La vie brisée de Rabah Meniker » , et le mot « fantasme » est emprunté à un de ses avocats, …preuve judiciaire faite aujourd’hui. Lire la suite
« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Albert Camus.
Les usagers de l’expression selon laquelle nous sommes en « dictature sanitaire » se trompent au moins doublement.
Ils se trompent d’abord parce qu’il faut réserver le mot de dictature à des réalités plus spécifiques et sanglantes que l’état de choses actuel. Dans une dictature, ces dénonciateurs n’auraient pas eu l’occasion de répéter une seule fois leur philippique avant l’emprisonnement ou la torture. À force de recourir à des outrances, les mots se vident de leur sens et deviennent manquants.
Les usagers de l’expression « dictature sanitaire » se trompent ensuite parce que cette supposée dictature n’est pas « sanitaire ». Lire la suite
La position de fermeture du gouvernement « Vivaldi » face à la grève de la faim des sans-papiers à Bruxelles est insupportable.
Elle ne se justifie que par une position butée, idéologique, typique d’un extrême-centre qui mérite d’être nommé ainsi par les effets de sa politique, lesquels n’ont rien de modéré.
Elle est aussi typique d’une position électoraliste qui se prémunit contre la droite et contre la droite de la droite.
…Mais que font le PS et Ecolo dans cette galère? Empire du « réalisme » ?
J’ai mis trente ans, après quatre années d’économie à l’université et un questionnement incessant, à me faire une réponse à cette question: pourquoi aucun pays riche n’assure-t-il un logement de qualité à prix abordable à toute sa population?
La réponse tient en une phrase: le logement n’est pas du logement, mais une spéculation. Lire la suite
La France vient d’interdire les vols vers, ou depuis, le Brésil.
Pourquoi?
Parce que le variant brésilien P1 fait un massacre dans son pays d’origine et touche beaucoup de gens entre 20 et 40 ans, après le surgissement il y a quelques mois, à Manaus d’abord, d’un variant « efficace », c’est à dire plus contagieux, car le variant qui s’impose est tout simplement le plus contagieux, tandis que les variants, c’est la vie normale des virus. Supposons donc que le variant brésilien dit P1, qui vient par ailleurs d’être identifié en Colombie britannique dans l’est du Canada, est le même ou le cousin de celui de Manaus. En fait, « variant P1 » est un label approximatif : « ce sont plusieurs dizaines de variants, qui contaminent aujourd’hui au Brésil des malades de plus en plus jeunes » .
Le pouvoir français est un des extrêmes de ces gouvernements qui prennent des mesures trop tard, quand il n’est plus possible d’ignorer une évolution qui était éventuelle, probable, ou évidente. Je me propose d’adopter une grille de lecture, « Le coup de sonnette d’après » , pour subodorer, ou inférer, une information non divulguée mais qui ne peut laisser sans réponse. Lire la suite
Cet entretien publié par El Pais et traduit par Le Soir, vaut la peine d’être lu! (Ici en PDF.)
Un journaliste allemand de la WDR, chef de service à Essen, connu et réputé, se déclare être une femme, à l’âge de 61 ans. Elle a fait son coming out, depuis longtemps ruminé et envisagé pour son départ à la retraite, avec quatre ans d’avance, sur une impulsion en partant en vacances. Et tout se passe bien, les collègues, sa hiérarchie, et le public, montrent beaucoup d’empathie et expriment beaucoup de soutien, les craintes de Georgine ne se confirment pas. L’entretien est sobre, et assez émouvant.
…La « transidentité » est un mystère auquel on est bien obligé de souscrire.
Le mystère de la naissance, répète avec force et constance Jean Ziegler, est bien plus grand que celui de la mort, alors que ces « mystères » sont des données simplement fondamentales de l’existence humaine.
La transidentité, récemment encore si peu reconnue, appartient à ces mêmes fondamentaux.